Rome de notre correspondant
L'Olivier, la majorité de centre-gauche qui soutient le gouvernement de Romano Prodi, est plus que jamais otage de son allié le plus encombrant, les communistes orthodoxes de Refondation communiste. Par ailleurs, la Ligue du Nord, le mouvement sécessionniste, perd sa vitrine la plus prestigieuse, la ville de Milan. Telles sont les principales leçons du premier tour des élections partielles de dimanche où 9,5 millions d'électeurs un sur cinq environ se sont rendus aux urnes pour élire 1 115 conseils municipaux, dont ceux de six chefs-lieux, Milan, Turin, Trieste, Ancône, Reggio de Calabre et Catanzaro, et six conseils généraux. Ces élections locales ont pris valeur de test politique national alors que le gouvernement, issu des législatives de 1996, est de plus en plus contesté pour sa politique économique.
Les résultats de Milan et Turin étaient particulièrement attendus. Pour certains observateurs, ils pouvaient être interprétés comme un jugement direct sur le bilan du président du Conseil, Romano Prodi. Un «référendum» en quelque sorte, que souhaitent les dirigeants de l'opposition, dont Silvio Berlusconi. Dans la capitale lombarde, c'est le maire sortant, le léguiste Marco Formentini, qui a été remercié par près de huit citoyens sur dix. Arrivé en troisième place avec 20% des voix, selon les dernières projections, il ne pourra pas participer au ballottage du 11 mai, où vont s'affronter le centre-gauche, avec l'industriel Aldo Fumagalli (27,4%)