Jérusalem correspondance
Le scandale du «Bibigate» rebondit. La Cour suprême israélienne doit d'ici neuf jours décider de demander ou non l'inculpation de Benyamin Netanyaou dans cette affaire de trafic d'influence qui éclabousse depuis trois mois le Premier ministre. La plus haute instance judiciaire de l'Etat hébreu va examiner cinq appels de la décision du procureur général de ne pas poursuivre en justice Netanyahou et deux de ses collaborateurs pour «abus de confiance».
Eliakim Rubinstein, le procureur général, avait estimé insuffisantes les preuves contenues dans le rapport de police pour pouvoir inculper Bibi, son ministre de la justice Tsahi Hanegbi et son directeur de cabinet Avigdor Lieberman. Seul Arieh Deri, le chef de file du parti religieux séfarade Shas, doit pour le moment rendre des comptes. Il est accusé d'avoir exercé des pressions pour la nomination avortée de Roni Bar-On, un obscur avocat, au poste de conseiller juridique du gouvernement afin d'obtenir la clémence de la justice dans un procès pour escroquerie. Parmi les quatre appels présentés devant la Cour suprême réclamant l'inculpation du Premier ministre, deux émanent de personnalités de l'opposition. Le premier a été déposé par Yossi Sarid, chef de file du parti d'extrême gauche Meretz; le second par le député travailliste et artisan des accords d'Oslo, Yossi Beilin. Mercredi, à l'occasion d'une session spéciale de la Knesset, le Parlement israélien, Yossi Sarid a justifié son appel devant la Cour s