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Libération

Mobutu et kabila se cherchent au large. Le sommet entre le président zaïrois et le chef rebelle retardé.

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publié le 3 mai 1997 à 3h27

La rencontre de la dernière chance pour le Zaïre, prévue vendredi, a

été remise au lendemain par le chef rebelle Laurent-Désiré Kabila. Ce dernier, qui devait se rendre en hélicoptère à bord du navire sud-africain SAS Outeniqua, croisant dans les eaux internationales au large de l'Angola, pour y rejoindre Mobutu ainsi que le représentant spécial de l'ONU, Mohamed Sahnoun, et Nelson Mandela, hôte et président du sommet, a refusé d'effectuer ce vol en avançant des raisons de sécurité. Dans la soirée, le navire a regagné le port congolais de Pointe-Noire.

A Washington, le département d'Etat a immédiatement réagi en mettant les protagonistes sous pression. «Ces pourparlers sont très importants pour le président Mobutu, très important pour M. Kabila, le leader de l'Alliance et, surtout, très important pour le peuple zaïrois. Nous croyons qu'il est essentiel qu'ils aient lieu». Alors que dans la capitale américaine, on admettait que le chef rebelle ne pourrait se rendre à bord que samedi matin, le vice-président sud-africain Thabo Mbeki assurait, tard vendredi soir, que Kabila rejoindrait «dans la nuit» la table des négociations. Celle-ci est dressée dans un conteneur climatisé, sans fenêtres, à bord du SAS Outeniqua, un ancien brise-glace soviétique racheté par la marine sud-africaine. La rencontre entre Kabila et Mobutu, initialement prévue pour vendredi après-midi, a été considérablement retardée par les difficultés du président zaïrois, atteint d'un cancer, de monter à bord. R