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Libération

Pendant les combats, les affaires continuent. 28 financiers américains et canadiens prospectent en zone rebelle.

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publié le 12 mai 1997 à 3h00

Lubumbashi envoyé spécial

Quelques semaines seulement après la signature d'un contrat d'investissement minier de 800 millions de dollars entre les rebelles de Laurent-Désiré Kabila et le groupe canado-américain American Mineral Fields (AMF), un charter de 28 financiers américains et canadiens intéressés au projet est venu se poser vendredi matin dans la capitale rebelle Lubumbashi. Portant costumes stricts et mallettes de cuir, les hommes d'affaires sont venus, selon AMF, «confirmer le sérieux de leur engagement» aux côtés de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL). Et donner un fantastique coup de pouce publicitaire aux rebelles.

Financement. «Nous sommes en mission d'exploration, explique ainsi le Canadien Michael O'Brian, pdg de la société financière C.M. Oliver, à Vancouver. AMF cherche à trouver du financement pour son projet et nous a tous contactés individuellement. C'est pour cela que nous sommes là.» Comme C.M. Olivier, les grandes sociétés ont dépêché en territoire rebelle la crème de leurs cadres, avocats d'affaires et spécialistes des capitaux. Pour accueillir la délégation, les principaux acteurs de ce contrat géant étaient au pied de la passerelle: Jean-Raymond Boulle, actionnaire principal d'AMF, François Colette, ex de l'Union minière belge, devenu consultant des Américains, et l'ex-général belge Willie Mallandse, devenu de son côté «consultant économique» de Kabila. Plus discrets, deux émissaires américains représentant l'«anten