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Libération

Milan passe à droite, Turin reste à gauche. Les municipales renforcent les néo-communistes.

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publié le 13 mai 1997 à 2h54

Rome de notre correspondant

Match nul entre la droite et la gauche au deuxième tour des élections municipales partielles, qui ont vu dimanche près de cinq millions d'Italiens se rendre aux urnes pour élire 77 conseils municipaux et six conseils généraux. Milan tombe dans l'escarcelle du Pôle des libertés, la coalition de centre droit. Turin reste dans le camp de l'Olivier, la coalition de centre gauche. Il y avait ballottage dans quinze villes, chefs-lieux de département. Huit ont échu au centre gauche, cinq au centre droit. Le mouvement sécessionniste de la Ligue du Nord, qui perd la mairie de Milan, a créé une petite surprise en gagnant dans deux autres agglomérations, Lecco et Pordenone: il confirme ainsi son enracinement dans les régions septentrionales du pays. Enfin, quatre des six présidences de conseil général ont été remportées par l'Olivier et deux par le Pôle.

Milan et Turin étaient sans conteste les villes symboles de cette échéance électorale. Gabriele Albertini, patron de PME, sponsorisé par Silvio Berlusconi, est le nouveau maire de la capitale lombarde. Il a battu avec six points d'écart (53,1% contre 46,9% des voix) le candidat du centre gauche Alberto Fumagalli, lui aussi chef d'entreprise, qui a refusé toute alliance avec l'extrême gauche de Refondation communiste. «C'est quelqu'un qui court au suicide», avait déclaré le soir du premier tour Fausto Bertinotti, le leader néocommuniste. Ainsi, pour la première fois depuis la Libération, Milan, médaillé d'or d