Menu
Libération

Le sommet Mobutu-Kabila annulé. Selon les Américains, les rebelles seraient à 40 km de Kinshasa.

Article réservé aux abonnés
publié le 15 mai 1997 à 2h44

La «rencontre de la dernière chance» pour dénouer la crise au Zaïre

n'a pas eu lieu. Hier soir, au terme d'une journée de vaine attente dans le port congolais de Pointe Noire, Nelson Mandela a finalement annulé le deuxième et décisif face-à-face entre le président Mobutu et le chef rebelle Laurent-Désiré Kabila à bord de l'Outeniqua. Posant de nouvelles conditions pour sa sécurité, jugeant que Pointe-Noire était «territoire ennemi» où il ne pouvait se rendre, Laurent-Désiré Kabila a refusé de se rendre à bord du navire sud-africain, mouillant dans le port congolais. Mais son exigence de tenir le sommet aujourd'hui dans les eaux internationales au large des côtes congolaises a été rejeté par le président sud-africain, visiblement excédé. Déjà le 4 mai, pour la premier face-à-face entre Mobutu et Kabila, Nelson Mandela, trois de ses ministres et le représentant spécial des Nations unies, Mohamed Sahnoun, avait passé tout un week-end à attendre le chef rebelle, paranoïaque au sujet de sa sécurité. Hier soir, le département d'Etat américain s'est déclaré «exrêmement déçu» de l'annulation de la rencontre et a exprimé l'espoir que «les deux hommes trouvent un moyen de se parler directement». Cependant, quelques heures auparavant, le département d'Etat avait lui-même annoncé que les forces rebelles n'étaient plus qu'à «environ 60 km de Kinshsasa». Confirmant implicitement que la tenue du sommet n'avait en rien suspendu l'avancée de leurs forces, le «ministre» de l'information et d