Pékin envoyés spéciaux
«L'effet turbo du Président Jacques Chirac a accéléré considérablement la signature des contrats». C'est par cette petite phrase que le président d'Aérospatiale, Yves Michot, s'est félicité, hier à Pékin, de la signature d'un contrat d'achat ferme de 30 Airbus (10 A-320 et 20 A-321) qui viennent s'ajouter aux 30 autres Airbus acquis par la Chine lors de la visite en France du Premier ministre chinois Li Peng, il y a un an. Yves Michot faisait partie de la délégation d'une soixantaine d'hommes d'affaires accompagnant la visite officielle de quatre jours, entamée hier par Jacques Chirac. Il s'agit de la plus importante délégation d'hommes d'affaires français jamais conduite par un président à l'étranger. L'ambition du consortium aéronautique européen est d'occuper la moitié du marché chinois, actuellement dominé par l'américain Boeing. La Chine a annoncé qu'elle aurait besoin de 200 appareils d'ici 2001, à la fin du plan quinquennal en cours.
Mission accomplie, donc, pour Jacques Chirac, dès cette première journée en Chine. Même si sa visite est présentée comme prioritairement politique, le président français escomptait bien revenir des contrats pleins les poches. «Malgré l'éloignement géographique, la Chine doit être un de nos premiers partenaires», a ainsi déclaré Jacques Chirac devant plus de trois cent hommes d'affaires français réunis par la Chambre de Commerce au premier jour de sa visite. «J'arrive en Chine, et une fois de plus s'impose à moi la v