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Libération

Droits de l'homme: Chirac ménage pekin. Paris a seulement transmis une liste de dissidents emprisonnés.

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publié le 17 mai 1997 à 2h35

Pékin envoyés spéciaux

Jeudi, les Airbus; vendredi, les droits de l'homme. Au deuxième jour de sa visite en Chine, Jacques Chirac a fait hier les gestes qu'il fallait pour échapper à l'accusation d'avoir ignoré les droits de l'homme. Mais il les a accomplis de manière acceptable pour les dirigeants chinois, qui se sont même félicités publiquement de la nouvelle approche française en la matière.

Ce dossier incontournable a été abordé à plusieurs niveaux par la partie française, en particulier par le ministre des Affaires étrangères, Hervé de Charette, qui a transmis «oralement et par écrit» une liste en faveur de 17 dissidents emprisonnés. Les plus connus y figurent: Wei Jingsheng, le plus ancien prisonnier politique chinois, Wang Dan, l'ancien leader étudiant de Tiananmen, ou Gao Yu, une journaliste détenue depuis 1993. Le texte remis aux autorités ne comporte que la liste, mais il est «clair pour tout le monde» que c'est bien leur libération qui est demandée, indique-t-on de source française.

Jacques Chirac, au cours de son deuxième entretien avec le président Jiang Zemin, hier, a pour sa part abordé trois questions touchant aux droits de l'homme: Hong-kong, en espérant que la Chine respecte ses engagements après la rétrocession du 1er juillet; le sort des catholiques chinois, dont une partie de l'Eglise, liée au Vatican, est régulièrement victime de persécutions; et enfin le Tibet, en plaidant pour un dialogue entre la Chine et le dalaï-lama. Le président chinois a donné tout