Shanghai envoyés spéciaux
Jacques Chirac a achevé hier sa visite en Chine par une plongée dans la frénésie urbaine de Shanghai, une ville radicalement transformée par quelques années de modernisation à marche forcée. Là où, il y a dix ans, ne circulaient que quelques voitures, on trouve aujourd'hui des embouteillages permanents et une forêt de tours spectaculaires, notamment dans le quartier d'affaires de Pudong, créé à coups de milliards de dollars d'investissements étrangers.
C'est à ce prodigieux développement économique que Jacques Chirac a voulu accrocher les wagons de l'entreprise «France», dont la présence est actuellement marginale face à celle des Etats-Unis, du Japon ou même de certains Européens. Samedi, il a inauguré à Shanghai une exposition sur la technologie française réunissant plus de 300 entreprises, dont une majorité de PME. Cette manifestation, qui doit se prolonger cette semaine, est la plus importante jamais organisée à l'étranger.
Le Président a assurément remporté un succès commercial en favorisant une série de contrats pour des entreprises françaises; mais le prix à payer a été de permettre une victoire politique pour les dirigeants chinois, un succès non négligeable pour un régime qui subit encore les retombées de la répression de Tian Anmen en 1989 et dont l'image internationale est toujours entachée par l'opprobre du «goulag» chinois.
«Psychologiquement, la visite de Chirac a compté», a estimé Bounmy Rattanavan, directeur général de Tang Frères, le pl