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Libération

L'offensive turque dans le nord de l'Irak enfièvre la région. La Syrie et l'Iran envoient leurs troupes à la frontière.

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publié le 21 mai 1997 à 2h21

Istanbul de notre correspondant

Une semaine après le début de l'incursion de l'armée turque dans le nord de l'Irak, les signes d'escalade se multiplient. Les réactions de Damas, de Téhéran et de Bagdad laissent percevoir le risque de déclenchement d'un conflit régional au Moyen-Orient si les troupes turques ne se retirent pas comme le demandent l'ONU, Washington, Bruxelles et le monde arabe.

Mardi, les correspondants turcs et internationaux, dont l'entrée en territoire irakien est toujours interdite, précisaient depuis Habur (poste frontalier turco-irakien) que les troupes syriennes et iraniennes se dépêchaient vers la région frontalière. Par ailleurs, les troupes de Saddam Hussein ont également renforcé leurs positions au sud du 36e parallèle, après l'annonce par Bagdad que le gouvernement irakien «se réservait le droit de riposter contre l'armée turque qui a violé l'intégrité territoriale de l'Irak et les principes élémentaires du droit international».

Les dirigeants militaires turcs estiment qu'une partie des militants armés kurdes se sont enfuis vers l'Iran devant les attaques aériennes et terrestres de l'armée turque. Ils précisent que la majorité des militants portaient des uniformes des Pasdarans (Gardiens de la Révolution islamique iranienne). Par ailleurs, le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, dirigé par Abdullah Ocalan, qui mène la lutte armée contre le gouvernement central turc depuis 1984) aurait dépêché des renforts vers le Sud-Est anatolien et le nord de l