Pendant la campagne électorale, l'Europe continue" et
réciproquement. C'est sans doute pourquoi l'E0lysée s'était bien gardé, malgré la dissolution, de demander, comme on s'y attendait pourtant à Bruxelles, le report du Conseil européen extraordinaire qui se tient aujourd'hui à Noordwijk, aux Pays-Bas. Seule supplique présentée par la présidence française au gouvernement néerlandais, qui assure la présidence de l'Union jusqu'au 1er juillet: que le Conseil n'ait surtout pas lieu, comme prévu, à Maastricht, car il y a des associations d'idées qu'il vaut mieux ne pas déclencher à deux jours d'un premier tour de législatives. C'est grâce à cette démarche, si l'on peut dire, que nos confrères de l'audiovisuel, qui commençaient à maîtriser la prononciation de Maastricht, vont devoir s'escrimer pour ne pas estropier le nom de la station balnéaire finalement choisie (quelque chose comme Nortvek)" Noordwijk ne risque pas, cependant, de passer à l'histoire. Le but de ce Conseil extraordinaire n'est pas, en effet, d'en finir une fois pour toutes avec la réforme des institutions européennes qui doit pourtant être entérinée les 16 et 17 juin, à l'issue d'un autre Conseil, mais de dresser un bilan des travaux entrepris l'an dernier à Turin et de mettre au clair les positions des Quinze sur la vingtaine de points de désaccord subsistant. Accessoirement, la réunion doit aussi servir d'examen de passage à un Tony Blair qui va y effectuer sa première prestation sur une scène européenne.
L'un de