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Libération

La réforme de l'Union européenne retrouve de l'allant. Paris recule sur le nombre de commissaires européens.

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publié le 24 mai 1997 à 2h13

Noordwijk envoyé spécial

A mi-travaux vendredi en fin d'après-midi, le Conseil européen extraordinaire de Noordwijk avait enregistré des progrès incontestables en matière de réforme des institutions, mais ce fut fait en grande partie grâce à un recul français sur le nombre des commissaires européens. C'est ce qu'a confirmé Jacques Chirac au cours d'une conférence de presse. «C'est une approche politique qui a été finalement retenue», a déclaré le Président en annonçant que la France, isolée sur ce point, se ralliait à l'idée allemande d'un maximum de vingt commissaires. La solution devrait permettre de «tenir» plusieurs années, puisque les cinq grands pays disposant de deux commissaires pourront se dépouiller à tour de rôle d'un poste chacun au profit de nouveaux membres. Mais il est clair, que la solution devra être revue quelques années après 2000.

L'abandon de ses positions par la France devrait faciliter, en revanche, l'adoption au Conseil d'Amsterdam les 16 et 17 juin d'une nouvelle pondération des voix lors des prises de décision à la majorité qualifiée. Cette nouvelle pondération devrait permettre aux grands de retrouver leur poids politique d'antan. Le but recherché par Paris et Bonn est de disposer d'une minorité de blocage en ajoutant à leurs voix celle d'un petit pays seulement.

A en croire Jacques Chirac, un consensus serait apparu pour donner de nouveaux pouvoirs au président de la Commission, qui n'est aujourd'hui qu'un primus inter pares, et pour généraliser la