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Libération

Quatre sièges pour les Algériens de France. Les immigrés vont élire des députés qui les representeront à Alger.

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publié le 4 juin 1997 à 4h15

Depuis lundi, la communauté algérienne de France a commencé à voter

pour les législatives. Les 620000 électeurs inscrits de ce côté de la Méditerranée ont jusqu'à jeudi, jour du scrutin au pays, pour élire 4 des 8 députés qui représenteront les Algériens de l'étranger. A flux régulier à partir de 7 heures du matin, ceux qui viennent se présenter, papiers à la main, devant le consulat général d'Algérie, rue Bouret, dans le XIXe arrondissement de Paris, ont souvent plus de la cinquantaine.

Venu de Belleville, Rachid, ancien machiniste, hésite à dire son choix à la sortie du consulat. Il dit d'abord avoir «voté pour la paix» en marchant à pas pressés, puis au pied de la bouche de métro Jaurès, il finit par avouer: «Mon fils, j'ai pris le premier bulletin et je l'ai mis dans l'enveloppe. J'ai une maison au pays, et je voyage souvent entre Paris et Alger»... Pour les quatre sièges, Alger a prévu une division de la France en deux. Paris-Lille pour la zone nord, Lyon-Marseille pour le sud. Plus d'une cinquantaine de candidats, sur 11 listes de partis politiques et 3 listes d'indépendants, s'affrontent dans les deux zones. Selon des observateurs algériens, Alger n'a pas voulu gratifier l'Ile-de-France, où se concentre le plus grand nombre de membres de la communauté, d'un député spécifique «de peur de favoriser un vote régional, celui des kabyles, les plus nombreux en région parisienne», dit-on de source algérienne.

Innovation. Symboliquement, c'est la première fois que l'immigration