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Libération

Paris met le paquet pour stabiliser Brazzaville.1200 soldats français sont chargés de protéger les «expatriés».

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publié le 10 juin 1997 à 3h55

Ce matin, un dernier renfort de 200 soldats dépêchés à Brazzaville

doit porter les effectifs de l'armée française dans la capitale congolaise à 1200 hommes. Hier, aux 450 militaires français présents depuis le début des combats, jeudi dernier, se sont ajoutés 600 soldats. Selon le Quai d'Orsay, leur «seule mission» consiste à protéger, c'est-à-dire extraire des quartiers, regrouper sur des sites en sécurité et, éventuellement, évacuer les quelques 2200 membres de la communauté française locale. Hier, à bord de cinq appareils de la Force aérienne de projection, environ 550 Français et autres étrangers, ont déjà été évacués sur Libreville, au Gabon.

Si la France met ainsi «le paquet», bien au-delà des effectifs annoncés dimanche après une réunion de la cellule de crise interministérielle à Paris, c'est qu'elle escompte un effet de stabilisation par sa présence militaire renforcée. Celle-ci pourrait même rendre superflue l'évacuation de tous les expatriés de Brazzaville. D'autant qu'hier soir, l'Elysée annonçait que le président Pascal Lissouba et son prédécesseur, le général Denis Sassou N'Guesso, avaient donné leur «accord de principe» aux requêtes de Jacques Chirac, qui leur avait demandé d'observer un cessez-le-feu et d'accepter la médiation du président gabonais Omar Bongo.

Plus tôt dans la journée, le maire de Brazzaville, Bernard Kolelas, à la tête d'un comité de médiation, avait lui appelé, non seulement à un cessez-le-feu immédiat mais, aussi, à la mise en place d'une «