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Libération

La Pologne émue salue la «dernière visite» du pape.Six millions de fidèles ont assisté aux messes, un record.

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publié le 11 juin 1997 à 3h51

Jean Paul II a achevé hier une visite de onze jours dans son pays

natal, centrée autour de la construction d'une «union chrétienne» en Europe qui va au-delà de Maastricht. A la différence de ses pèlerinages précédents, le pape a su éviter l'écueil des débats politiques internes de son pays. La droite, qui comptait sur un soutien avant les législatives de l'automne, n'a pas eu de traitement privilégié. L'ex-président Lech Walesa a dû se contenter d'une prière commune au sanctuaire marial de Czestochowa et l'actuel leader de Solidarité, Marian Krzaklewski s'est brièvement agenouillé devant le pape à Zakopane. Les ex-communistes au pouvoir n'ont pu que se féliciter de cette retenue. La question épineuse du Concordat, bloqué depuis 1993 par la gauche ex-communiste, a soigneusement été évitée, afin de ne faire aucune ombre à une visite qui pourrait bien être la dernière de Jean Paul II dans son pays. Car, même si personne n'a osé l'exprimer ouvertement, cette idée d'une «dernière visite» n'a jamais quitté l'esprit des Polonais, qui, conscients de l'état de santé du pape, ont écouté avec une attention particulière le message de celui qui est pour eux la plus haute autorité morale. Rien d'étonnant donc qu'ils aient été plus de 6 millions à participer aux messes et rencontres, un record.

Quatre thèmes ont dominé le voyage. L'Europe d'abord. Celle d'une union des catholiques, des orthodoxes et des protestants, qui ont les mêmes racines chrétiennes, et qu'il veut voir «ouverts face a