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Libération

Poursuite des affrontements à Brazzaville. Les combats auraient fait des centaines de mort selon l'ex-président congolais.

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publié le 11 juin 1997 à 3h51

Six jours après le début de la bataille de Brazzaville, les combats

à l'arme lourde, l'évacuation des étrangers et la guerre des ondes entre l'actuel président, Pascal Lissouba, et son prédécesseur au pouvoir, le général Denis Sassou N'Guesso, continuent sans relâche. Hier, au lendemain de l'«accord de principe» des protagonistes pour un cessez-le-feu, obtenu au téléphone par le président Jacques Chirac, les échanges de tirs ont repris avec une intensité meurtrière, après une brève accalmie dans la matinée. Le général Sassou N'Guesso a réitéré qu'il n'acceptait les bons offices du chef de l'Etat gabonais, Omar Bongo, qu'à condition que la responsabilité comme «agresseur» du président Lissouba soit auparavant établie. Sa radio pirate, affirmant que les cadavres se comptaient déjà «par centaines», a accusé le camp adverse de se livrer à une «épuration ethnique» dans les quartiers sous son contrôle. De son côté, le président Lissouba, parlant dans un communiqué de «lutte entre la liberté et la tyrannie», a prévenu l'ancien dirigeant marxisant qu'il le trouverait «toujours sur sa route» pour éviter au Congo de «redevenir le goulag équatorial qu'il fut pendant le quart de siècle où Sassou N'Guesso et ses amis étaient au pouvoir»" Dans ce contexte qui ne présage guère un retour à la paix civile, quelque 300 étrangers supplémentaires ont été évacués hier. Au total, depuis le début de la semaine, environ 700 Français ­ soit un tiers de la communauté expatriée locale ­ ont été transpo