Hong-kong, de notre correspondante
Après plusieurs semaines de spéculation, les cartes commencent à se retourner sur le tapis de black jack de Hong-kong. Depuis mercredi, les grandes capitales révèlent les noms des dignitaires qu'elles dépêcheront spécialement le 30 juin, pour les cérémonies de rétrocession de la colonie britannique à la Chine.
Mercredi, les autorités chinoises ont fait savoir que l'«héritier» du régime, Jiang Zemin, qui cumule les fonctions de chef d'Etat, du parti et de l'armée, viendrait en personne reprendre la main de la belle. Il ne restera que quelques heures afin de pouvoir célébrer le 1er juillet à Pékin cette première étape dans la réunification de la «Grande Chine». Macao devrait suivre en 1999, et «plus tard», espèrent les hauts dirigeants chinois, l'île nationaliste de Taiwan, que Pékin considère toujours comme une province rebelle. Jiang sera accompagné par le Premier ministre Li Peng et le ministre des Affaires étrangères Qian Qichen, ainsi que par des représentants importants du Conseil d'Etat, de l'Assemblée nationale et de l'armée. En revanche, ni le président de l'Assemblée, Qiao Shi, ni le président de la Commission consultative, Li Ruihuan, ou le patron des réformes économiques, Zhu Rongji (respectivement numéros 3, 4 et 5 de la hiérarchie du Parti communiste), ne seront du voyage.
Bien au-delà du protocole, les listes des participants «étrangers» en disent long sur l'importance de Hong-kong pour les grandes nations commerçantes et sur la