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Libération

Rapatriements français suspendus au CongoLes combats entre milices rivales se poursuivent à Brazzaville.

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publié le 13 juin 1997 à 3h45

Après une brève accalmie qui a fait croire un moment que l'appel au

cessez-le-feu lancé hier par le président Lissouba avait été entendu, les tirs de mortiers et d'armes automatiques ont repris hier en début d'après-midi. Les forces régulières et les miliciens cobras du général Sassou Nguesso échangent des obus de 80 mm de part et d'autre de l'avenue de la Paix, qui délimite les quartiers nord et sud. Il semble par ailleurs que les Cobras se soient rapprochés de l'aéroport, près duquel se trouve le QG des militaires français. Un soldat y a été blessé, portant le bilan des victimes militaires françaises depuis le début des affrontements à un mort et sept blessés, dont deux graves. L'armée continue à faire des allers et retours en véhicules blindés pour aller chercher les étrangers dans les zones dangereuses de la capitale. Hier à Paris, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Yves Doutriaux, a salué «le travail remarquable accompli, dans des conditions très difficiles, par les forces françaises, en liaison étroite avec notre ambassadeur Raymond Césaire». Les premiers Français arrivés à Paris n'ont pas la même perception de la situation. S'ils expriment leur reconnaissance à l'armée, certains d'entre eux envisagent de porter plainte contre l'ambassade de France à Brazzaville qui, selon eux, a été «en dessous de tout». Ils souhaiteraient également savoir pourquoi le dernier vol Air France à avoir pu quitter Congo le 7 juin, deux jours après le déb