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Libération

Phnom penh promet Pol pot «mort ou vif». Le «Frère numéro un» traqué par les Khmers rouges dissidents.

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publié le 17 juin 1997 à 5h14

Bangkok de notre correspondant

La battue est ouverte. Jeudi encore, en fuyant son fief d'Anlong Veng, Pol Pot était celui qui décidait de l'exécution «pour trahison» de l'ex-ministre khmer rouge de la Défense, Son Sen, et de 11 membres de sa famille. Dimanche, il tentait de passer en Thaïlande, protégé par 200 fidèles. Mais le convoi a été repéré par des dissidents du mouvement, qui ont déployé leurs troupes. «D'ici 48 heures, Pol Pot devrait être capturé mort ou vif par ses propres soldats qui se sont retournés contre lui. Pol Pot est très isolé... J'espère que nous pourrons le capturer pour le faire juger devant un tribunal international», a affirmé hier le co-Premier ministre cambodgien Norodom Ranariddh, qui tient ces informations de contacts directs avec Anlong Veng.

Allégeance. L'ancien état-major du «frère numéro 1» a lui aussi sombré dans la débâcle. Khieu Samphan, le chef nominal des Khmers rouges qui fait figure de «modéré» au sein du mouvement, serait toujours détenu en otage par Pol Pot. Le chef militaire des Khmers rouges, le général Ta Mok, surnommé «le boucher de Battambang» pour ses exactions dans cette province, a «disparu», a précisé Ranariddh. Porté disparu aussi, Noun Chea, responsable de l'idéologie du mouvement. La mutinerie d'Anlong Veng serait dirigée par les généraux Ta Tem et Ta Ngon, deux commandants khmers rouges proches de Ta Mok. Selon le prince Ranariddh, 95% des quelque 2 000 Khmers rouges entrés en rébellion ont promis de faire allégeance au g