Varsovie de notre correspondante
Les Polonais ont dû attendre huit longues années depuis la chute du communisme pour qu'enfin une loi sur la vérification des anciens collaborateurs des services secrets de l'ère communiste voie le jour. Elle entrera en vigueur avant les législatives fixées au 21 septembre prochain, ce qui permettra de passer à la loupe la classe politique polonaise. La nouvelle loi, votée au printemps et signée hier par le président Aleksander Kwasniewski, qui a pris sa décision non sans hésitations et surtout contre l'opinion de ses camarades du Parti social-démocrate SLD (ex-communiste), impose à tous les candidats de déposer une déclaration sur leur éventuelle collaboration avec les services spéciaux communistes entre 1944 et 1990. La loi dite de lustration (du latin purification) concerne tous les hommes politiques, du niveau départemental les voïvodes (préfets), jusqu'à la direction nationale, avec le chef de l'Etat et les membres de l'exécutif. Tous les juges et les procureurs, ainsi que les journalistes qui occupent des postes de direction à l'agence de presse PAP et à la télévision et radio publique. Elle ne s'appliquera pas aux prêtres comme l'avait demandé certains députés de la SLD. Un tribunal spécial, composé par 21 juges, qui devront d'abord se soumettre à autovérification, sera chargé de vérifier ces déclarations.
Ceci n'empêche pas les anciens agents de la police politique de se présenter aux élections. Leur déclaration de collaboration ou de