Menu
Libération

HONG-KONG J - 7 :«Choc culturel» pour l'armée chinoise. Le 1er juillet, les troupes britanniques céderont la place aux soldats de Pékin.

Article réservé aux abonnés
publié le 24 juin 1997 à 4h53

Hong-kong envoyées spéciales

Dans une semaine à cette heure précise, il n'y aura plus un seul soldat britannique à Hong-kong. Dans un ballet surréaliste, au moment même où la colonie britannique redeviendra chinoise, les troupes de Sa Majesté se seront évanouies dans la nuit, par avions spéciaux ou par cargo, selon des mouvements calculés à la minute, pour laisser place au gros des bataillons de l'Armée populaire de libération (APL). Après d'âpres négociations, les Britanniques ont finalement accepté hier soir que 500 soldats de l'APL armés entrent sur le territoire de Hong-kong trois heures avant la rétrocession, prévue le 1er juillet à 00h00. Ils viendront rejoindre les quelque 200 hommes entrés depuis la fin avril, sans armes ni immunité particulière afin de ne pas effrayer la population. Ce prédéploiement, auquel les Britanniques s'étaient opposés jusqu'alors, aurait été exigé par le chef d'Etat chinois, Jiang Zemin, également président de la commission militaire qui chapeaute l'armée, afin d'assurer la sécurité des hauts dirigeants venus de Pékin assister aux cérémonies.

Pas de vide. Côté britannique, un premier Jumbo Jet, affrété par la Royal Air Force, doit décoller le 30 juin à 23h30 de l'aéroport de Kai Tak avec, à son bord, une partie des 700 hommes laissés ces dernières semaines par Londres pour assurer la sécurité lors de la passation de pouvoir. A 1 heure du matin, le 1er juillet, les navires de la Royal Navy ont ordre de lever l'ancre pour voguer vers Manille. L