Les démocrates seront ils autorisés à manifester le jour même de la
rétrocession de Hong-kong à la Chine? Rien n'est moins sûr. Le nouveau chef de l'exécutif, Tung Chee-Hwa, qui succédera le 1er juillet au dernier gouverneur britannique, Chris Patten, a déclaré dimanche que les nouvelles lois qui restreignent la liberté de manifester entreront en vigueur avant même d'avoir été votées, dès le transfert de souveraineté. «Il n'y aura pas de problème de vide juridique, a déclaré Tung. Les lois, qui seront votées au matin du 1er juillet prendront effet dès les premières heures de cette même journée.»
D'après les nouveaux textes, les organisateurs de manifestations devront déposer une demande sept jours à l'avance auprès de la police et obtenir une autorisation spéciale. Ce système est certes une avancée face aux règlements en vigueur sur le continent chinois, mais un pas en arrière par rapport au régime de la colonie. Actuellement, une simple notification de quarante-huit heures suffit.
Le Parti démocratique veut entrer dans le parlement, le Legco, à 1 heure du matin le 1er juillet, pour protester contre la dissolution de cette Chambre, élue pour quatre ans en 1995. Une «Assemblée provisoire», nommée sur décision unilatérale de Pékin, rassemblant plus de la moitié des parlementaires actuels mais ayant exclu tous les représentants des mouvements démocratiques, doit remplacer le parlement actuel. De nouvelles élections devraient être organisées d'ici un an.
Le parti Frontière, dirigé