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Libération

La querelle Europe-Clinton rebondit au sommet de la Terre.Motifs de discorde: la déforestation et l'effet de serre.

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publié le 24 juin 1997 à 4h28

New York, envoyés spéciaux.

Après avoir perdu, à Denver (Colorado), le match de l'environnement, lors du sommet des sept pays industrialisés et de la Russie ce week-end, Jacques Chirac et Helmut Kohl ont joué hier les prolongations au siège de l'ONU à New York. A l'occasion de l'ouverture de la session extraordinaire de l'assemblée générale de l'ONU, qui s'est donné pour objectif de faire le point cinq ans après la conférence de Rio (Libération d'hier), les deux dirigeants et leurs collègues européens ont repris l'offensive, s'étant partagé les rôles: la forêt pour l'Allemand, l'eau pour le Français (lire ci-dessous), l'effet de serre pour l'Anglais" Mais ce sommet new-yorkais est également l'occasion pour les pays du tiers-monde de remettre en cause les contraintes liées à ce qu'on appelle le «développement durable», qui freinent leur décollage. Débat houleux. A Denver, un débat houleux avait opposé les Européens à Bill Clinton sur deux sujets: la déforestation et les émissions de CO2 (gaz carbonique). Helmut Kohl a plaidé avec force pour que le monde se dote d'une convention sur la déforestation. Le thème est très sensible en Allemagne, où les Verts sont influents et la forêt, sacrée. Mais Bill Clinton préfère la voie des pressions sur les pays concernés (Brésil, Russie, Indonésie). Le communiqué final du sommet des Huit se borne à évoquer la nécessité d'un accord international.

L'autre sujet de discorde porte sur le réchauffement de la planète. Or, les émissions de gaz car