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Libération

La Corée du Nord prête au dialogue. Une négociation quadripartite est prévue au mois d'août.

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publié le 27 juin 1997 à 4h42

Séoul envoyé spécial

Quarante-sept ans après le début de la guerre de Corée, le 25 juin 1950, le régime nord-coréen a accepté la proposition américano-sud-coréenne de conférence de paix, qui devrait avoir lieu à New York ou à Genève en août. La date est symbolique, l'annonce historique. En acceptant le dialogue un 25 juin, le gouvernement de Kim Jong-il veut que l'on se souvienne de l'attaque éclair qui avait permis de prendre toute la Corée du Sud en trois semaines. En 1953, les deux camps n'avaient pas consacré la fin des hostilités par la signature d'un vrai traité. L'armistice ne prévoyait qu'un cessez-le-feu et la mise en place d'une ligne de démarcation divisant la Corée en deux Etats.

La paix n'étant pas proclamée, intimidations, incursions, attentats, tout était permis. D'autre part, les échanges intercoréens, plus que jamais nécessaires pour une Corée du Sud en manque de débouchés et une Corée du Nord en manque de dollars, pourraient se développer.

Confronté à une famine grandissante, le régime communiste, particulièrement affaibli, n'avait pas d'autre solution que d'accepter cette proposition de conférence quadripartite réunissant autour de la même table les deux Corées, la Chine et les Etats-Unis. La proposition de cette conférence avait été lancée par Clinton et son homologue sud-coréen, Kim Young-sam, en avril 1996. Pyongyang avait d'abord refusé d'y répondre mais a bien dû s'y résoudre, car Séoul et Washington avaient annoncé le gel des aides alimentaires à la Co