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Libération

Le Sommet de la terre tourne en rond. La grand-messe de New York s'achève sur un constat d'échec.

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publié le 28 juin 1997 à 4h29

New York de notre correspondant

Les chefs d'Etat qui s'étaient retrouvés il y a cinq ans à Rio étaient parvenus, non sans mal, à donner l'illusion d'une certaine unité, sinon sur les méthodes, au moins sur la nécessité d'un minimum de coopération internationale afin de veiller à l'avenir de la planète et de son environnement. Cinq ans plus tard, cette mince façade s'est effondrée à New York. Et, hier, le sommet a finalement pris fin sur un constat d'échec, sans que les participants ne puissent tomber d'accord sur une déclaration politique. «C'est un signal d'alarme. Nous devons reconnaître la vanité de la coopération internationale: à long terme, les gouvernements sont incapables de tenir leurs promesses. Pour la premiàre fois, nous avons été suffisamment honnêtes pour reconnaître les limites des promesses, des engagements politiques et de notre capacité à atteindre les cibles que nous nous fixons à nous-mêmes», a déclaré le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Razali Ismail. Le sommet a toutefois adopté un programme d'action qui comporte «quelques résultats satisfaisants», selon Razali Ismail. Triste événement: tandis qu'à la tribune de l'assemblée générale, les chefs d'Etat et leurs représentants alignaient ­sans trop de conviction­ les déclarations généreuses, dans les sous-sols climatisés de l'ONU où les commissions se sont réunies toute la semaine, les participants ne cherchaient guère à dissimuler leur ennui.

Divergences. Toute la journée, les délégués se sont enf