Hong-kong, de notre correspondante.
Le dernier procès de l'époque coloniale, vendredi, traitait, ironie de l'histoire, de trafic de drogue. L'audience a été qualifiée d'historique, avant tout pour le symbole. A l'heure où les livres d'histoire se referment sur l'épisode des guerres de l'Opium, le problème des stupéfiants semble loin d'être éradiqué de la région.
Au début du XIXe siècle, quelques marchands britanniques se mirent à utiliser Hong-kong pour distribuer en Chine l'opium fabriqué dans leur colonie du Bengale. Inquiet des ravages de la drogue parmi la population, l'empereur fit interdire le trafic. Sans être entendu. La volonté des Britanniques à poursuivre leur commerce fut à l'origine des guerres de l'Opium, perdues par la Chine, ce qui entraîna la cession de Hong-kong à la couronne d'Angleterre.
A partir de 1946, date de l'interdiction de l'usage des opiacés dans la colonie britannique, la police a marqué des points importants contre les parrains de la drogue, sans que le trafic disparaisse. L'Observatoire géopolitique des drogues signale dans son dernier rapport annuel que des réseaux issus de Taïwanais vivant en Bolivie exportent de la cocaïne vers Hong-kong.
Le procès de vendredi était doublement historique, en raison des la quantité de drogue mise en jeu dans une seule opération. Shing Shiu-ming, considéré comme un baron de la drogue à Hong-kong, sa femme et sa soeur ont été accusés d'avoir envoyé en Australie pour plus de 50 millions de dollars hongkongais d'hér