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Libération

Le plus long rapt de l'ETA s'achève en Espagne. La garde civile a libéré un fonctionnaire de prison séquestré depuis le 16 janvier 1996.

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publié le 2 juillet 1997 à 6h42

L'enlèvement le plus long jamais réalisé par l'ETA a pris fin. La

garde civile espagnole a libéré, hier matin, le fonctionnaire pénitentiaire José Antonio Ortega Lara, pris en otage il y a près d'un an et demi par l'organisation séparatiste basque pour forcer ­ sans succès ­ le gouvernement à adoucir les conditions de détention de ses militants emprisonnés. Après plusieurs mois d'enquête, la garde civile a repéré et investi la cache où José Antonio Ortega Lara était séquestré depuis le 16 janvier 1996: un habitacle de 3 m sur 2,5 m dans le sous-sol d'un entrepôt de Mondragon, un gros bourg industriel du Pays basque. Les quatre membres de l'ETA qui le surveillaient ont été arrêtés sans opposer de résistance. Par une pure coïncidence, semble-t-il, l'organisation séparatiste libérait, une poignée d'heures auparavant et de son propre chef, l'autre personne qui était entre ses griffes: l'avocat Cosme Delclaux, fils d'un industriel de Bilbao, enlevé le 11 novembre dernier. La famille Delclaux aurait payé, pour cette libération, entre 1 et 2 milliards de pesetas (entre 40 et 80 millions de francs), ce qui serait une des plus importantes rançons jamais obtenues par l'ETA, qui a fait de ce genre de racket sa principale source de financement.

Le cas de José Antonio Ortega Lara était totalement différent, puisqu'il s'agissait d'un enlèvement purement «politique». L'ETA n'avait aucune intention de le libérer avant que le gouvernement ne cède à son exigence: regrouper les quelque 500 pris