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Libération

Pour Taiwan, il y a toujours deux Chines. Le président Lee Teng-hui se dit toutefois prêt à se rendre à Pékin.

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publié le 3 juillet 1997 à 6h36

La réponse du président Lee Teng-hui aux prétentions chinoises de

récupérer Taiwan dans le giron de la mère patrie ne s'est pas fait attendre. «Le modèle d'un pays, deux systèmes ne fonctionnera pas. Jamais un système communiste ou socialiste n'a pu coexister avec la démocratie», a déclaré hier le président taïwanais, lors d'un entretien accordé à l'AFP, en renouvelant toutefois aux dirigeants chinois l'offre d'une rencontre à Pékin. Cette déclaration fait écho à celle du président chinois, Jiang Zemin, qui avait appelé les dirigeants de l'île nationaliste à «revenir sincèrement à la position d'une seule Chine» en espérant «qu'elles prendront des mesures concrètes en vue du développement des relations dans le détroit (de Taiwan) et de la réunification totale du pays». Séparée du continent depuis la défaite des nationalistes chinois de Tchang Kai-shek face aux communistes de Mao Zédong, en 1949, Taiwan, n'est pas a priori contre l'idée de réunification, même si les termes et l'agenda avancés par Pékin lui paraissent inacceptables. Pas question pour Taipeh de laisser les dirigeants chinois envisager un scénario modelé sur la toute récente rétrocession d'Hong-kong ou celle de Macao prévue pour 1999.

«Nous espérons que Hong-kong, utilisé comme un centre de transbordement des marchandises entre les deux rives du détroit de Taiwan, continuera de fonctionner comme avant», a indiqué le président Lee, précisant que toutes les représentations de Taiwan à Hong-kong seraient maintenues. I