Hong-kong, de notre correspondante

Hong-Kong s'est réveillée au lendemain des festivités de la rétrocession avec la gueule de bois. Les activités n'ont repris doucement que jeudi, à l'issue de trois jours de vacances, sous des trombes d'eau. L'intensité des pluies qui tombent sans discontinuer depuis le début des premières cérémonies, lundi soir, présente un caractère exceptionnel et beaucoup ont lu de mauvais présages dans ce ciel noir. Les journaux titrent depuis deux jours sur les glissements de terrain et les plans d'urgence déclenchés dans les différents districts. La bourse de Hong-Kong semble avoir été contaminée par ce climat et l'indice Hang Seng a baissé depuis sa réouverture jeudi matin, pour clore vendredi soir à 14 822, en baisse de 232 points (moins 1,5%), son plus bas niveau depuis deux semaines. Une euphorie s'était emparée des marchés boursiers dans les dernières semaines précédant la rétrocession de l'ex-colonie britannique, en raison d'un engouement pour les «red chips» les valeurs des sociétés publiques chinoises cotées à Hong-Kong. Cette fois les incertitudes du marché immobilier ont provoqué le refroidissement. Une folie spéculative a entraîné un décollage vertigineux du prix des logements depuis le début de l'année ( +40%) mais les premières déclarations du nouveau chef de l'exécutif, Tung Chee-Hwa, mercredi, laissent augurer des mesures de reprise en main à l'automne, probablement par la mise sur le marché de nouveaux terrains constructibles.

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