En 1991, le régime provietnamien de Hun Sen et les trois factions de
la résistance anti-vietnamienne (Khmers rouges, royalistes et républicains) s'étaient accordés sur un processus de paix international, élaboré principa-lement par l'Australie et la France.
Bangkok, de notre correspondant.
Après un week-end d'affrontements dans les rues de Phnom Penh, les ex-communistes du Parti du peuple (PPC), commandés par le co-Premier ministre Hun Sen, ont vaincu les royalistes du Funcinpec, dirigés par le co-Premier ministre Norodom Ranariddh. Hier, un drapeau blanc flottait sur la résidence du prince Rana- riddh, au centre de la capitale cambodgienne. Ses quelque 200 «gardes du corps» ont déposé leurs armes. Le général Nhek Bun Chhay, commandant en chef des forces royalistes, a ordonné dans la nuit de dimanche à lundi l'évacuation de Tang Kraseng, la place forte du Funcinpec à proximité de l'aéroport international de Pochentong, pour se replier quelque part en province. Le prince Ranariddh, qui se trouve en France depuis samedi, a lancé hier un appel à la résistance: «J'appelle mon peuple, mon parti et toutes les forces patriotes à s'unir pour résister contre Hun Sen et ses partisans.»
Ces combats urbains ont fait au moins 35 morts, militaires et civils, et des dizaines de blessés, selon un décompte informel. Le calme, cependant, était revenu à Phnom Penh, dès hier matin. Quelques magasins ont rouvert leurs portes. Des Phnompenhois se sont rendus au travail. Les communications téléphoniq