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Libération

Cambodge: le prince Ranariddh organise la résistance. Le co-Premier ministre cambodgien déchu s'est déclaré prêt à rencontrer son rival Hun Sen.

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publié le 9 juillet 1997 à 6h08

Alors que les combats s'étendent dans plusieurs provinces

cambodgiennes, le prince Norodom Ranariddh, évincé ce week-end par son co-Premier ministre et néanmoins rival Hun Sen, s'est posé hier à Paris en chef de la résistance cambodgienne. D'un grand hôtel parisien, qui contenait un parfum d'exil forcé, le prince a toutefois souligné qu'«il serait pour le moins ridicule de vouloir organiser la résistance d'Aix-en-Provence», où il résidait ces derniers jours. Il a toutefois conditionné son retour au Cambodge à la position officielle de la Thaïlande, dont il a espéré la «neutralité».

S'exprimant en sa qualité de «Premier ministre élu et issu d'un scrutin démocratiquement libre», le prince a affirmé, qu'Hun Sen s'était placé «hors la loi», en le démettant de ses fonctions. Il a dénoncé les circonstances «sanglantes» du «coup d'Etat», occasionnant une «véritable chasse aux sorcières» contre ses partisans. Il a ainsi révélé «l'assassinat» du secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur, arrêté la veille à Phnom Penh.

Continuant de revendiquer sa qualité de co-Premier ministre, le prince s'est dit prêt à rencontrer Hun Sen, afin «d'arriver à une solution, dans le seul cadre des accords de la conférence de Paris», qui fut le prélude à l'organisation des élections démocratiques de 1993. Il a également exhorté la communauté internationale à suspendre momentanément son aide financière à un gouvernement qui «aujourd'hui ne satisfait plus aux conditions de transparence» exigées. «Si les a