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Libération

Cardenas, tombeur du PRI à Mexico. Le nouveau maire de la capitale prend sa revanche sur le parti au pouvoir.

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publié le 9 juillet 1997 à 6h19

Mexico de notre correspondante

Le nouveau maire de Mexico, c'est d'abord le fils de son père: «Tata» (papa) Lazaro Cardenas, président du Mexique de 1934 à 1940. Un nom légendaire, lié aux nationalisations des grandes sociétés, notamment du secteur pétrolier. Cuauhtémoc Cardenas n'abuse pas de son illustre filiation dans ses discours. L'«ingeniero», comme on l'appelle souvent, est né à Mexico il y a soixante-trois ans dans l'imposant château de Chapultepec, qui abritait alors la résidence présidentielle et donc la famille Cardenas. De ses origines, il a conservé une allure rigide et un certain conformisme qui détonnent avec le déroulement de sa carrière. D'abord militant du PRI, comme il se doit, sénateur puis gouverneur de l'Etat de Michoacan pour le compte de ce parti, il le quitte en 1987 pour cause de désaccord sur le mode de désignation du candidat à la présidence du pays. A la veille du scrutin de 1988, il crée le Parti de la révolution démocratique (PRD). Depuis, Cuauhtémoc symbolise l'opposition au régime, d'autant plus dangereuse pour le pouvoir qu'il en connaît tous les arcanes.

Contre-pouvoi r. La transition démocratique, les Mexicains commencent enfin à y croire avec le recul du PRI, le parti-Etat discrédité par d'innombrables scandales et usé par le vieillissement de ses cadres. Et si Cardenas s'est battu pour lui-même à Mexico, il a surtout lutté pour son parti qui, depuis sa création, n'a remporté aucune grande victoire à l'échelle nationale. La mairie de Mexi