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Libération

Mars, la planète rouille

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publié le 9 juillet 1997 à 6h08

«Mars rouille», et ça se voit. Toutes caméras dehors, Pathfinder a

bien repéré «l'oxyde de fer», qui donne sa teinte caractéristique à la planète rouge. Reste qu'on «ne sait pas pourquoi» la petite soeur de la Terre évolue ainsi, a rappelé le géologue Jim Bell (université Cornell), depuis le laboratoire californien Jet propulsion laboratory (JPL, Nasa) qui pilote toute l'opération. Heureusement, il y a plusieurs jours encore pour s'en faire une idée, la mission, à presque 200 millions de kilomètres de la Terre, semblant rouler à la perfection. Au point qu'elle pourrait être rallongée. Bien plus d'une semaine pour le robot mobile, plusieurs mois pour l'atterrisseur... Le petit robot à six roues a, lui, sagement amorcé ses manips de fond, approchant son spectromètre tout contre un rocher choisi sur les images ­ gros caillou auquel les chercheurs ont trouvé (par plaisanterie, ce n'est pas une réalité scientifique) un air de barque renversée recouverte de «bernacles» (les chapeaux chinois des rochers dans l'océan). Objectif: préciser la composition de surface dudit rocher. Si sur les photos, tous les blocs ressemblent à de la «pierre volcanique noire plutôt moche ­ on se croirait sur les pentes du Mauna Kea (volcan d'Hawaï Ndlr)», dit Jim Bell, reste à en préciser le contenu. Déjà, grâce à la caméra panoramique IMP (Imageur pour Mars Pathfinder), montée sur l'atterrisseur, les scientifiques peuvent s'en faire une idée. Un échantillon de pierres colorées et un nuancier en blanc, g