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Libération

Le marketing attaque Mars. T-shirts, stylos, jouet-robot: la Nasa a réussi son coup médiatique.

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publié le 11 juillet 1997 à 6h13

«Quoi? Encore des cailloux?» Une semaine après l'arrivée de

Pathfinder sur Mars, il y a ceux qui semblent dépités par la vision par trop répétitive d'un monde désolé et désespérément recouvert de rochers. Et puis, il y a tous les autres, ceux qui attendent le moindre bulletin de santé de Rocky, le petit robot mobile, là-haut à 191 millions de kilomètres de la Terre, qu'il fasse - 60 °C la nuit ou - 12 °C en plein soleil, sur une planète hostile. Justement, aux dernières nouvelles, la petite chose aux six roues de 13 cm de haut fait dans le bulldozer. Vaillamment, elle a poussé un rocher et tourné maintes fois dans la poussière, histoire de montrer quels alliages (ses roues en comportent plusieurs) résistent le mieux à l'usure martienne. Il y a ces accros à l'Internet (1) dont les yeux sont exorbités à force de traquer les moindres détails, dans la poussière ou sur les collines, d'un paysage jamais visité. Ceux-là, ils les connaissent tous, les rochers répondant aux noms de «Yogi», «Casper», «Scoubidou», et autres «Barnacle Bill».

Une seule chose est sûre. Question médiatique, la Nasa a parfaitement réussi son coup. L'exploration spatiale, vieille lune pour quinquagénaires, est redevenue hype. Aux Etats-Unis, on s'arrache les T-shirts, les stylos, les tasses à l'effigie de Rocky le robot. Le must: le «jouet-robot», véritable clin d'oeil au vrai, télécommandé depuis le laboratoire californien du Jet Propulsion (Nasa, Pasadena). Avec le film Contact, qui doit sortir dans quelqu