Les événements se précipitent au Cambodge. Sur le terrain, des
combats à l'artillerie ont eu lieu, hier, dans le nord du pays, près des temples d'Angkor, provoquant des scènes de panique au sein de la population. Bien que gouvernée par un responsable du parti royaliste, Siem Reap, à environ 50 km à l'Ouest, a basculé du côté des troupes du second Premier ministre Hun Sen (ex-communiste). Mais c'est surtout sur les plans politique et diplomatique que la situation est la plus changeante: à Phnom Penh, Hun Sen, l'homme fort qui tient la capitale sous sa coupe, enregistre des ralliements politiques, mais, dans le même temps, il a subi un revers diplomatique avec la décision des pays de la région de geler l'adhésion du Cambodge à l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean).
A Phnom Penh, deux personnalités se sont portées candidates à la reprise en main du Funcinpec, le parti monarchiste du prince Ranariddh, écarté du pouvoir le week-end dernier. Tea Chamrat, co-ministre de la Défense, a annoncé hier qu'il était prêt à prendre la relève: «Je respecte toujours le prince Ranariddh, c'est mon chef et je ne le trahis pas», a-t-il toutefois déclaré. Toan Chhay, dirigeant d'un petit parti qui avait fait sécession du Funcinpec, serait également pressenti comme nouveau leader d'un mouvement royaliste «rénové». Dans le même temps, les candidats à l'exil ne manquent pas: outre le départ des membres de la famille royale, cinq membres du Parlement avaient, hier, plié bagage tout aus