Bucarest correspondance
Trois jours après son véto lors du sommet de Madrid à une intégration de la Roumanie dans l'Otan, Bill Clinton s'est rendu hier à Bucarest pour une visite de consolation éclair de huit heures. «Nous aiderons la Roumanie à franchir cette porte qui reste ouverte si elle marche sur la voie de la liberté et des réformes», a affirmé le président américain, parlant devant quelque 10000 personnes massées sur la place de l'Université le lieu symbole de la «révolution» de 1989 qui renversa la dictature de Ceausescu.
«Si vous gardez ce cap il n'y aura pas de candidat plus solide en 1999», a-t-il ajouté sous les applaudissements de la foule qui scandait «Otan! Otan!» en agitant la banière étoilée. «Je me félicite du profond désir de la Roumanie de contribuer encore plus pleinement à la sécurité et à la force de l'Europe; je me félicite de votre désir d'adhérer à l'Alliance atlantique», a assuré Bill Clinton arrivé place de l'Université en compagnie du secrétaire d'Etat Madeleine Albright sous les acclamations. La tribune était protégée d'un bouclier en acier et de vitres pare-balles.
Le président américain, visiblement touché par cet accueil, a insisté sur le rôle de la Roumanie pour la stabilité régionale, notamment par son engagement en Albanie et en Bosnie, et ses efforts pour la normalisation de ses relations avec ses voisins, la Hongrie et l'Ukraine. Le chef de la Maison Blanche a en outre annoncé la création entre Washington et Bucarest d'un «partenariat s