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Libération

Angoisse sur Mir avant le grand saut

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Les cosmonautes doivent tenter cette semaine de réparer la station.
publié le 15 juillet 1997 à 6h05

La scoumoune s'acharnerait-elle sur Mir? Epuisé, le commandant Tsibliev ne dort pas bien et présente des problèmes cardio-vasculaires, alors même qu'aujourd'hui il doit procéder avec ses deux collègues à une répétition (qui pourrait durer jusqu'à six heures) de l'enfilage des combinaisons spatiales. Ce, en vue de la cruciale réparation de la station, prévue théoriquement pour la nuit de jeudi à vendredi. Une grande première que cette intervention à hauts risques, et dont dépend l'avenir de la station orbitale russe, vieille de onze ans. Les gestes ont été répétés la semaine dernière en piscine à la Cité des Etoiles, et les images vidéo de cette simulation ont été communiquées hier aux trois hommes en orbite. La réparation a été rendue nécessaire par le grave accident survenu le 25 juin, lorsqu'un vaisseau automatique Progress a heurté Spectre, l'un des modules de la station. Conséquences: un trou provoquant une dangereuse dépressurisation, obligeant à l'isolation immédiate du module, et des panneaux solaires brisés. D'où une dramatique chute de moitié de l'électricité à bord, les câbles électriques ayant dû être déconnectés alors que Spectre est la principale source d'alimentation de la station.

La réparation va donc essentiellement consister à changer le système de sas du module, afin que, même fermé, il laisse passer 17 câbles indispensables. L'opération est difficile parce que les cosmonautes, à l'intérieur d'un habitacle exigu, doivent agir engoncés dans leurs grosses com