New York de notre correspondant
«C'est un cas de défaillance mécanique très clair: nous avons un dossier très solide.» A écouter Lee Kreindler, le principal avocat des victimes de l'accident de la TWA, il ne serait quasiment pas nécessaire d'attendre les rapports officiels chargés de déterminer les causes de la catastrophe survenue le 17 juillet 1996 au large de Long Island. Pour l'homme qui avait obtenu 500 millions de dollars après huit ans de procès pour les familles de 255 victimes du vol de la Pan Am qui avait explosé au-dessus de Lockerbie en 1988, les choses devraient cette fois aller sensiblement plus vite. Malgré l'instruction en cours, le procès du vol 800 de la TWA n'ira pas, selon lui, jusqu'à son terme. Non pas que les résultats de l'enquête disculpent Boeing ou la compagnie aérienne mais, au contraire, parce que, estime-t-il, les pièces se mettent en place qui devraient rendre possible la négociation d'un règlement à l'amiable entre les victimes et les assureurs. Le dernier élément décisif remonte au 27 juin et à la décision annoncée conjointement par Boeing et la FAA (Federal Aviation Authority) de recommander aux compagnies aériennes qui utilisent des Boeing 747 de mener une série de tests sur le compartiment central de réservoir de carburant. Ces contrôles nouveaux sont justifiés par les premiers éléments de l'enquête qui ont mis en évidence le rôle clé de cette partie de l'avion dans le crash de l'an dernier (Libération d'hier). «La reconnaissance de la r