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Libération

Madrid demande a Paris la «tête» de l'ETA. Selon l'Espagne, la direction de l'organisation est réfugiée en France.

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publié le 22 juillet 1997 à 5h47

Madrid, de notre correspondant.

La France et l'Espagne ont affirmé une nouvelle fois hier leur désir de travailler ensemble dans la lutte contre le terrorisme de l'ETA. Lors du séminaire bilatéral annuel entre plusieurs ministres, à Ibiza, les titulaires de l'Intérieur se sont vus pour la première fois depuis l'assassinat du conseiller municipal basque Miguel Angel Blanco et les grandes manifestations anti-ETA qui ont suivi. «Les Espagnols peuvent être sûrs que leurs efforts de ces derniers jours seront transcendantaux pour donner une impulsion à la coopération de la France», a promis le ministre espagnol Jaime Mayor Oreja. Première demande concrète à Jean-Pierre Chevènement: de nouveaux efforts pour tenter d'arrêter la direction de l'organisation séparatiste basque. «Nous savons qu'elle réside en France» a indiqué Jaime Mayor Oreja. Mais la police française a «besoin de preuves pour faire le travail d'investigation» lui a répondu Jean-Pierre Chevènement. L'Espagne a par ailleurs insisté sur la demande d'extradition d'un ex- dirigeant de l'ETA, José Luis Alvarez Santacristina, dit «Txelis», arrêté en France en 1992, et condamné à douze ans de prison. «Il finit sa peine en France, et ensuite on examine cette demande», a promis la ministre de la Justice Elizabeth Guigou. A l'heure où commençait le séminaire, l'ETA a repris ses activités en lançant deux grenades contre un poste de police d'Oviedo, dans les Asturies. Les explosifs ont raté leur cible et blessé légèrement une pas