Kralanh (province de Siem Reap), envoyé spécial.
Les forces loyales au prince Norodom Ranariddh et l'armée cambodgienne, fidèle au co-Premier ministre Hun Sen, s'affrontent depuis ce week-end pour le contrôle de Samrong, une ville stratégique au nord du Cambodge, à 30 km de la frontière thaïlandaise. Mobilisant un millier d'hommes, appuyés par des blindés, les royalistes ont lancé dimanche une contre-offensive pour reconquérir cette position stratégique, tombée deux jours auparavant aux mains des soldats de Hun Sen, le leader du Parti du peuple (PPC, ex-communiste) devenu l'homme fort du pays depuis son coup de force à Phnom Penh durant le week-end du 5 au 6 juillet. Des informations confuses circulaient hier sur les combats à Samrong. Selon le PPC, les partisans du prince Ranariddh ont échoué dans leur contre-attaque. «Jusqu'à maintenant, nous tenons Samrong et contrôlons toutes les positions clés», a insisté le secrétaire d'Etat à l'Information, Khieu Kanariddh, un proche de Hun Sen, cité par l'AFP. A Bangkok, cependant, des sources militaires thaïlandaises ont confirmé que les royalistes sont parvenus à reprendre leur ancien bastion. Fuyant les combats, quelque 20000 villageois se trouvaient hier dans une ville frontalière en face de la province thaïlandaise de Surin.
Chassées de Phnom Penh et des capitales provinciales, les troupes du parti Funcinpec, loyales au prince Ranariddh, se sont repliées dans les provinces du Nord et du Nord-Ouest pour mieux résister à l'armée de