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Libération

La France sonne la retraite a Bangui. Ce départ s'inscrit dans la refonte de sa présence militaire en Afrique.

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publié le 24 juillet 1997 à 5h38

La France ferme ses bases en Centrafrique et restructure, de fond en

comble, son dispositif militaire sur le continent. C'est le message qu'ira apporter, lors d'un périple dans trois pays africains à partir de mercredi prochain, le ministre de la Défense, Alain Richard. Rejoignant au Gabon son collègue de la Coopération, Charles Josselin, il annoncera d'abord au président Omar Bongo la bonne nouvelle du maintien du camp De Gaulle, accolé à l'aéroport de Libreville et à la résidence présidentielle. Puis, il confirmera au général Idriss Déby, récemment en visite à Paris, que l'opération «Epervier» au Tchad se transformera bien en une implantation permanente. Enfin, il lui restera à expliquer au président centrafricain Ange-Félix Patassé, déjà très remonté contre la France, que Paris a décidé de fermer «d'ici à la fin de l'année» sa base de Bouar, à l'intérieur du pays, et qu'elle retirera aussi ses troupes de la capitale. Le retrait de Bangui se fera par étapes, en quittant d'abord le camp Béal, un quadrilatère emmuré et surmonté de barbelés au centre-ville, puis en s'installant à M'Poko, près de l'aéroport international. La date du départ définitif n'a pas été fixée. «Tout dépend de Patassé, cela peut se faire en six mois ou en deux ans, explique un responsable de la politique africaine. Si l'actuelle campagne antifrançaise se poursuit, le retrait sera précipité et achèvera de déstabiliser le pays. On n'y sera pour rien. En revanche, si tout se passe bien, il n'est pas exclu