L'homme le plus recherché d'Algérie serait mort. Antar Zouabri,
alias Abou Talhar, chef du Groupe islamique armé, aurait été tué mardi, au cours d'une vaste opération de ratissage menée par l'armée algérienne dans la plaine de la Mitidja. La rumeur a perlé dans le quotidien arabophone, Al Khabar, avant de resurgir, hier, sur le fil de l'Agence France Presse qui cite «une source informée». Pour l'heure, aucune déclaration officielle n'est venue étayer ces affirmations. Une discrétion des autorités pour le moins surprenante car, si le patron des GIA a effectivement été mis hors de combats, il s'agirait indéniablement d'un succès militaire d'importance pour le pouvoir algérien.
D'autant qu'Antar Zouabri ne serait pas tombé seul. Depuis maintenant deux mois, sa «kataeb», une «phalange» forte de 300 à 500 «moujahidine», était soumise à une forte pression de la part des forces de sécurité. Deux brigades parachutistes harcelaient son maquis installé sous le couvert des forêts de l'Atlas blidéen, au-dessus des sources de Hamam Elouane. Au cours des dix derniers jours, l'essentiel de ses troupes avait été encerclé dans «une zone formant un triangle qui va de Koléa à Oued El Alleug, jusqu'à Aïn Tagouraït», à une quarantaine de kilomètres d'Alger, précisait hier La Tribune qui affirmait «qu'une centaine de terroristes ont été tués et qu'environ 300 se sont rendus». Un chiffre estimé plus proche des 200 par le quotidien indépendant El Watan.
Le journal Liberté rapporte pour sa part que p