Menu
Libération
Analyse

Le départ de la colonialeLe reformatage du dispositif militaire en Afrique change la nature de la mission française sur le continent.

Article réservé aux abonnés
publié le 2 août 1997 à 7h58

Question sacrilège au lendemain de la tournée africaine du ministre

de la Défense, Alain Richard, qui a confirmé la fermeture de la base à Bouar, à l'intérieur du Centrafrique, et le «retrait progressif» des troupes françaises de Bangui: quelle est, précisément, la «mission» des forces prépositionnées sur le continent? A en croire le ministre, elle n'a pas changé et la réduction des effectifs français en Afrique, simple «changement de moyens», ne l'affecterait point. Hier, le Quai d'Orsay a tenu à réaffirmer que la France «entend honorer les engagements qu'elle a pris en matière de défense vis-à-vis de ses partenaires africains». Là encore, la solennité du propos ensevelit une question de bon sens. Quels engagements? Ceux inscrits dans les huit accords de défense conclus depuis les indépendances et dont le gouvernement socialiste a déjà annoncé la «révision profonde» pour cet automne? Si c'est le cas, il devient urgent de rendre publiques leurs clauses secrètes, jamais parues dans le Journal officiel. Ou s'agit-il des engagements pris dans les «conventions spéciales» signées, au tout début des années 60, avec le Tchad, la Côte-d'Ivoire et le Gabon? L'embarras serait alors grand de découvrir que, dans ces documents tenus intégralement secrets, la France promet la participation de ses forces prépositionnées dans des opérations locales de maintien de l'ordre" A l'évidence, d'un point de vue politique, il est aujourd'hui impensable que le 2e REP (régiment étranger parachutiste) r