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Libération

Le bouclage étouffe les palestiniens. Depuis l'attentat de Jérusalem, l'économie tourne au ralenti.

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publié le 7 août 1997 à 7h48

Jérusalem intérim

«La veille de l'attentat de Jérusalem, les Israéliens nous ont annoncé qu'ils allaient nous donner un permis pour pouvoir nous rendre de Cisjordanie à Gaza. Cela faisait quatre mois qu'on attendait. Depuis, le permis a été annulé.» David Khoury, dont la famille produit depuis deux ans la première et unique bière palestinienne, dissimule mal sa colère devant les mesures d'isolement prises par les Israéliens au lendemain du double attentat islamiste de mercredi dernier à Jérusalem. Il s'agit des sanctions les plus sévères jamais imposées par l'Etat hébreu depuis la signature des accords d'Oslo en 1993, une pression sans précédent sur l'Autorité palestinienne de Yasser Arafat, qui risque de mettre à genoux la fragile économie palestinienne. La sévérité de ces mesures suscite de nombreuses critiques, dont celles des Etats-Unis, laissant pour l'instant le gouvernement de Benyamin Netanyahou de marbre.

«Depuis une semaine, la situation devient très difficile. Nos chauffeurs ont toutes les peines du monde à effectuer les livraisons. Nos chauffeurs sont obligés d'emprunter des routes secondaires et de faire des détours pour éviter les barrages militaires israéliens», souligne le septuagénaire. Depuis l'instauration du bouclage des territoires palestiniens autonomes, la brasserie «Taybeh» tourne au ralenti. «Notre comptable qui habite Bir-Zeit, à une vingtaine de kilomètres d'ici, ne peut plus venir au travail, faute de permis», indique David Khoury. Son fils Nadim ef