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Libération

La concession d'Arafat a dennis ross. La coopération avec Israël reprendra si les Etats-Unis y participent.

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publié le 11 août 1997 à 7h32

Jérusalem, Intérim

Malgré sa méfiance à l'égard de l'attitude américaine et son insistance à ce qu'on ne parle pas que de la sécurité d'Israël, Yasser Arafat a fait hier une première concession à l'émissaire américain Dennis Ross. Le président de l'Autorité palestinienne a en effet accepté de reprendre la coopération avec Israël sur les questions de sécurité, mais à condition que les Etats-Unis y participent. Israël, qui a fait de la reprise de cette coopération la condition préalable à une levée des sanctions imposées depuis dix jours aux Palestiniens, aurait accepté le principe d'une concertation tripartite. Une première réunion de responsables palestiniens, israéliens et américains devait ainsi se tenir dans la soirée, dimanche, pour tenter de relancer cette coopération interrompue depuis le mois de mars. Dennis Ross devait de son côté revoir une seconde fois Yasser Arafat.

Dès son arrivée, Ross avait fait de la sécurité d'Israël le préalable à toute relance du processus de paix, définissant ainsi clairement le cadre de sa tentative de conciliation entre Benyamin Netanyahou et l'Autorité palestinienne. «La sécurité est un élément essentiel du processus de paix, et la coopération en la matière doit être rétablie», a souligné l'émissaire de Bill Clinton après son entretien avec le chef du gouvernement israélien.

Côté palestinien, la portée de la reprise du dialogue est minimisée, et le porte-parole de Yasser Arafat, Marwan Kanafani, ne cachait pas sa déception après l'entretie