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Libération

Bosnie: un revers pour Biljana Plavsic. Karadzic fait annuler la dissolution du Parlement bosno-serbe.

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publié le 18 août 1997 à 7h25

Ce week-end, Biljana Plavsic, la présidente de la République serbe,

a perdu une bataille mais pas la guerre qui l'oppose désormais à Radovan Karadzic, le patron. Celle qui a été élue à cette fonction, le 14 septembre 1996, avec la bénédiction de Karadzic, est entrée en dissidence l'hiver dernier, reprochant au clan de Karadzic, installé à Pale, de ne pas respecter les accords de Dayton et de se livrer à des activités mafieuses. Au lendemain de la dissolution du Parlement français par Jacques Chirac, elle eut l'idée de dissoudre le Parlement serbe, jugé, non sans raison, totalement inféodé à Karadzic. Mais, au contraire de son homologue français, la chef d'Etat serbe de Bosnie a commis quelques maladresses de procédure qui pouvaient servir de prétexte formel au Conseil constitutionnel, lui aussi très proche de Karadzic (par intérêt ou par peur: Jovo Rosic, par exemple, un des juges récalcitrants du Conseil, se serait fait tabasser peu après le verdict par des barbouzes), pour annuler cette dissolution. Il le fit samedi. Cet échec, dommageable, n'est pas rédhibitoire. Biljana Plavsic a pu mesurer le soutien dont elle dispose en cette occasion. Celui des principaux partis de l'opposition serbe de Bosnie, qui, oubliant les hystériques discours de la dame de Banja Luka à l'époque de la purification ethnique, ont décidé de jouer sa carte contre Pale. Et, plus important, l'appui d'une partie de l'appareil de Karadzic. D'une part, neuf notables du SDS, le parti de Karadzic, dont de