Jérusalem, intérim
Abdel-Wahab Daraoushe, député de la Knesset (parlement israélien) représentant la minorité arabe d'Israël, chef de file du Parti démocratique arabe, vient d'effectuer une visite d'une semaine en Syrie qui a fait grand bruit.
Pourquoi être allé en Syrie maintenant?
Personnellement, j'étais déjà allé à Damas il y a trois ans. J'accompagnais une délégation qui allait présenter ses condoléances au président Assad après la mort de son fils tué dans un accident de voiture. Cette fois, nous répondions à une invitation du président syrien. Pour mes collègues et moi-même, cette invitation correspondait à un véritable appel en faveur du processus de paix. Voilà pourquoi nous avons accepté.
Vous avez été violemment critiqué pour avoir prôné le droit au retour des Palestiniens. Quelle est votre réaction?
Je n'ai pas changé d'avis. Les Palestiniens en exil doivent bénéficier du droit au retour, tel qu'il est défini par la résolution 194 des Nations unies, qu'Israël s'est engagé à respecter. Ce retour peut se faire soit dans un futur Etat palestinien, soit à l'intérieur de la ligne verte, dans ce qui est aujourd'hui l'Etat d'Israël. Quant aux Palestiniens qui ne souhaiteraient pas rentrer, ils doivent recevoir des compensations financières.
Pour vous, ce droit au retour est donc inaliénable?
Bien entendu. D'autant plus que les Palestiniens, réfugiés actuellement en Syrie ou ailleurs, ont davantage le droit de s'installer en Israël que ces juifs douteux qui viennent d'Ethiopie