O'Smach envoyé spécial
L'armée cambodgienne, fidèle au co-Premier ministre Hun Sen, tente depuis lundi de conquérir O'Smach, la dernière place forte des partisans du prince Norodom Ranariddh. Hier, les combats ont redoublé d'intensité. Appuyés par des blindés et de l'artillerie lourde, les soldats de Hun Sen ont tenté un assaut frontal contre ce village fortifié, située sur une colline adossée à la frontière thaïlandaise. Mais ils ont été arrêtés par des champs de mines. Bombardée sans discontinuer pendant toute la journée, la base royaliste, défendue par un peu plus d'un millier de combattants, dont 500 à 600 Khmers rouges, a résisté. Contrairement aux déclarations des généraux pro-Hun Sen à Phnom Penh, qui ont déclaré que leurs troupes sont parvenus à prendre O'Smach, les royalistes, soutenus par leur allié de circonstance, les Khmers rouges, tenaient toujours hier soir leur bastion.
Artillerie lourde. Fuyant les combats, environ 35 000 civils sont arrivés ces deux derniers jours en Thaïlande. Les généraux de Hun Sen, le leader du Parti du peuple (PPC, ex-communiste), devenu l'homme fort du Cambodge depuis son coup de force début juillet contre le prince Ranariddh, semblent décidés à en finir au plus vite avec ce qui reste des forces du Funcinpec, le parti de Ranariddh. Leurs troupes, estimées à 3 000 hommes, encerclent O'Smach, martelant à l'artillerie lourde la base royaliste. Les autres poches de la résistance royaliste dans le nord du pays sont tombées les unes après l