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Libération

Cambodge: la chute d'O'Smach, bastion royaliste. Défaites par l'armée d'Hun Sen, les forces de Ranariddh se sont dispersées dans la jungle.

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publié le 25 août 1997 à 7h07

Chong Chom, envoyé spécial.

Bombardée sans discontinuer depuis une semaine par l'armée cambodgienne loyale au co-Premier ministre Hun Sen, O'Smach, la dernière place forte des royalistes du Funcinpec, le parti du prince Norodom Ranariddh destitué, a été abandonnée dimanche par ses défenseurs. Les soldats royalistes, au nombre d'un millier, et leurs alliés de circonstance, quelque 500 à 600 Khmers rouges de la région d'Anlong Veng, se sont dispersés dans la jungle après six heures de violents combats au corps à corps autour d'O'Smach, un marché frontalier cambodgien situé en face du district thaïlandais de Chong Chom. Un petit nombre de guérilleros s'est replié en territoire thaïlandais. Ils ont été désarmés par l'armée thaïlandaise et envoyés dans le camp de Kap Choeng, où s'entassaient déjà quelque 21 000 réfugiés cambodgiens. L'assaut final a débuté samedi. Au prix de lourdes pertes ­ au moins 100 morts et blessés ­ les militaires pro-Hun Sen étaient parvenus à prendre Khao Leam, une colline en face d'O'Smach. De là, ils ont martelé à l'artillerie lourde les positions royalistes et progressé lentement vers O'Smach pendant la nuit. Hier après-midi, les troupes de Hun Sen contrôlaient l'ensemble du village, à l'exception d'une petite poche de résistance, au centre, tenue par une cinquantaine de royalistes enterrés dans des bunkers. Le général Nhek Bun Chhay, commandant en chef des défenseurs d'O'Smach, aurait été blessé et évacué vers un hôpital militaire thaïlandais, selon d