A l'issue de près d'un an de bataille devant les tribunaux, les
nouvelles dispositions abolissant en Californie les programmes publics de préférences raciales, sexuelles ou ethniques les programmes dits d'Affirmative Action sont entrées en vigueur la semaine dernière. Approuvé par référendum par une majorité de 54% l'an dernier, le texte abolit l'application par l'Etat de Californie d'un dispositif existant depuis les années 70 à travers les Etats-Unis.
Ces règles avaient été introduites pour favoriser l'accès des femmes aux postes et aux emplois publics, redresser les conséquences de la ségrégation raciale, corriger la sous-représentation des minorités ethniques dans les universités ou l'attribution des contrats publics. Vingt-cinq ans plus tard, leur remise en cause est devenue, avec la lutte contre l'immigration illégale, l'un des principaux chevaux de bataille du gouverneur républicain de Californie Pete Wilson.
Limitée au seul secteur public, la réforme qui ne s'applique ni aux entreprises ni aux universités privées, est introduite un an après l'adoption par le conseil d'administration de l'université de Californie d'une réforme allant dans le même sens et qui commence à produire ses effets dans l'enseignement supérieur public (lire ci-contre).
Saisissant la coïncidence symbolique de l'entrée en vigueur de la nouvelle loi jeudi, le jour anniversaire du discours de Martin Luther King «I Have a Dream», le révérend Jesse Jackson a organisé une marche de protestation à Sa